On pense généralement que les dessins de tatouage noir et gris proviennent des systèmes carcéraux, où les détenus n'avaient pas accès à l'encre colorée. Jack Rudy et son mentor, Charlie Cartwright, ont introduit la technique dans les magasins de tatouage traditionnels. Ils ont perfectionné une machine à tatouer à une seule aiguille pour produire un ombrage très réaliste dans leurs conceptions de tatouage. Cette technique fonctionne bien pour le portrait.
Techniques de dessins de tatouage noir et gris sont souvent utilisés pour une variété de tatouages. Les irezumi japonais, tels que les koi montants, sont traditionnellement réalisés en noir et gris, bien que les irezumi colorés utilisent parfois des arrière-plans noir et gris d'une manière similaire au brushing sumi-e. Les tatouages chicano classiques - qui incluent une large gamme d'images telles que des icônes du catholicisme ou du drapeau mexicain et partiellement issus de la vie carcérale - sont également normalement réalisés en noir et gris. Les portraits photo-réalistes sont également généralement réalisés en noir et gris, et résistent généralement mieux à la détérioration que les portraits en couleur.
Dans certains tatouages de couleur, les artistes peuvent utiliser le noir et le gris initialement pour fournir une base pour l'ombrage subséquent en utilisant des couleurs. L'encre colorée peut être ajoutée directement au-dessus des parties noires et grises du tatouage.
Les dessins de tatouage noir et gris sont parfois appelés «prison» ou «style commun» et sont censés provenir de prisons où les détenus avaient un accès limité à différents matériaux; ils ont eu recours à des cordes de guitare pour les aiguilles et ont utilisé des cendres de cigarette ou de l'encre pour produire des tatouages. Les détenus construisaient des machines de tatouage de fortune alimentées à l'aide des petits moteurs disponibles dans les magnétophones. En règle générale, les prisons interdisent aux détenus de se faire tatouer, de sorte que ceux-ci sont susceptibles d'être faits en secret. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, la prison a ensuite été popularisée dans les salons de tatouage à l'extérieur de la prison et a été rebaptisée «noir et gris». On pense aussi que le noir et le gris proviennent de la culture chicano ou cholo de Los Angeles.
